


Sur le brasier de son derme s’embrassent quelques germes d’héroïne, Flore petite héroïne caressée à coup d’injections, apaisée à force d’infections qui la mordent. Morphine. Quelle mort si fine qui mortifie sa destinée sur cet épi d’épiderme dessinée à l’épine de son fixe, telle épigramme que Flore fixe, bouche bée. Et puis gramme à gramme son sang se perd. Et goutte à goutte le fluide opère. Ecoute et goûte sa sève en clé de dos qui rêve en crescendo. Docile arme que Flore effleure d’efforts. Des fleurs poussent son doigt contre la détente de l’aiguille qui, jusqu’à détente, déteint son teint et l’aiguille d’un souffle qui s’égare, garrot stellaire inhumant son parfum déjà gercé. C’est une paix où délits et délices par paire fusionnent, délicieuse perfusion entre transe et fusil c’est l’outrance effusive de sa transfusion. Infusion ardente à fleur de peau injectée, hardie, éjectée de glace et jactée de braises, qui tant bien s'enlacent, Flore, et si bien la baisent. La bise de son échine s’infecte d’un vertige, telle tige verte et infecte qui affecte sa peau fanée, peaufinée d’un noir strident, morose, abject. Quand soudain d’un soupçon de frisson la suave pupille au pupitre de sa joie se réjouis d’un amer réveil. A merveille elle s’éveille, Flore. Car la vie la déflore, vieille fleur. Flore, petite héroïne. Flore.
Gaston
Non, la vie n'est pas une illusion. Comment oses-tu prôner une telle connerie. Tu tenteras vainement de tenir ce même discours lorsque tu seras dans ta tombe ... Et t'auras donc vécu pour rien ? Une fiction dis tu ? Mais où sera le vrai, dans ta mort ? A quoi sert ta vie dans ce cas ? Non mais réfléchie à tes mots. je ne vois pas en quoi le songe de la vie est la cause de son plus grand bien.
"Songe : nom masculin singulier :
- rêve"
"Rêve : Nom masculin singulier :
- production psychique involontaire survenant pendant le sommeil."
Outre le sommeil, la conception que tu te fais de la vie est donc une production involontaire ?
Mais que fais tu donc, alors, du vécu, du ressenti ? Ne contrôles tu rien ? C'est carrément une inclination là. Tu encrasses.
Ne dis pas que la vie est une illusion, la tienne peut être l'est. Mais pas la vie. Comment oses-tu cracher ainsi sur ce Tout ?
Alors ne tente pas de feindre ton réel ressenti dans d'indéniables conneries. C'est plus minable qu'autre chose.