dimanche 21 mars 2010

Flore, petite héroïne.


Sur le brasier de son derme s’embrassent quelques germes d’héroïne, Flore petite héroïne caressée à coup d’injections, apaisée à force d’infections qui la mordent. Morphine. Quelle mort si fine qui mortifie sa destinée sur cet épi d’épiderme dessinée à l’épine de son fixe, telle épigramme que Flore fixe, bouche bée. Et puis gramme à gramme son sang se perd. Et goutte à goutte le fluide opère. Ecoute et goûte sa sève en clé de dos qui rêve en crescendo. Docile arme que Flore effleure d’efforts. Des fleurs poussent son doigt contre la détente de l’aiguille qui, jusqu’à détente, déteint son teint et l’aiguille d’un souffle qui s’égare, garrot stellaire inhumant son parfum déjà gercé. C’est une paix où délits et délices par paire fusionnent, délicieuse perfusion entre transe et fusil c’est l’outrance effusive de sa transfusion. Infusion ardente à fleur de peau injectée, hardie, éjectée de glace et jactée de braises, qui tant bien s'enlacent, Flore, et si bien la baisent. La bise de son échine s’infecte d’un vertige, telle tige verte et infecte qui affecte sa peau fanée, peaufinée d’un noir strident, morose, abject. Quand soudain d’un soupçon de frisson la suave pupille au pupitre de sa joie se réjouis d’un amer réveil. A merveille elle s’éveille, Flore. Car la vie la déflore, vieille fleur. Flore, petite héroïne. Flore.


Gaston



2 commentaires: