Quand soudain il la vit elle, elle et son visage intimement puissant au regard absolu. Le regard qui le noie dans les plus profonds abysses, le bleu frisson, celui du ciel, celui de l’eau, celui de la mer, celui de Neptune, celui du doux timbre de voix infiniment pur le pousse lui à plonger dans ses yeux à elle, à nager dans l’iris souverain d’une galaxie, dans la pénombre écarlate d’un regard inoubliable et bouleversant. C’est son regard à elle, crucial pour sa vie à lui. C’est le regard qui, comme le frêle filament de soi fraichement tissé par l’araignée au doux matin se conjugue à la grâce d’une goutte de rosée aux aurores les plus purs, lie les deux esprits dubitativement aiguisés par l’excitation et la paresse d’un Amour furtivement nouveau. Et les fonds marins se détachent, et sa conscience à lui remonte en surface, et sa couleur à elle se purifie dans les contours ; pour mieux retomber dans les plus sombres ténèbres, d’un noir rude, un noir tendre, un noir froid, un noir blanc, un noir l’attirant lui, mais un noir éphémère. Car resurgit d’un doigté de nuage la clarté naturellement extraordinaire. Ce teint enveloppe l’ange de toute la douceur du monde, se nuançant aux roses de ses lèvres ; symbole même de la sensibilité humaine. Car oui elle est humaine pour elle, mais pas pour lui. Puis la pureté de la couleur mortelle reprend ses dessus, dévoilant un nez tendre certes, mais surtout des deux plus beaux versants que la Nature eut pu créer. L’infini se prélasse le long de ses joues délicieusement épanouissantes jusqu’à buter là, où s’enlace parfaitement le feu de ses cheveux et l’art de sa chaude et envoutante pâleur. Commence alors ici le choc des titans, des dieux infernaux qui se déchirent à coup de flammes pour une infime nuance de rêve : d’un automne mordoré au plus noir des néants, sa chevelure à elle semble fouetter les nuages, embrassant le vent et le vent murmurant en son souffle aux plus infinies des planètes que cette femme est magnifique. Sa beauté est sensuelle. Et ce visage le trouble lui, le transforme à tout jamais, lui qui se retrouve enivré dans le plus profond des ouragans chantant l’hymne à la volupté, d’une beauté sans pareil.
Edouard
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Au risque de copier un petit homme vert, est tu sûr de soutien avoir besoin ? Pour un crétin vais je passer après vous ! Génial c'est !
RépondreSupprimerje vous pris d'excuser mon retard, ma connexion cerveau fut lente quant à la méthode de publication du blog.
RépondreSupprimerHaha x) Mais non :O Chaque création est géniale, parce qu'elle est unique et vient de nous :D
RépondreSupprimerC'est trop tip top le soutien !
Pour rester dans l'esprit PetitHommeVert de Nicolas : Moi ce texte beaucoup aimer :) Soutient être total tip top.
RépondreSupprimerHéé, Un surnom pour Edouard !
Woooh... Tu m'as embarqué! C'était ENORME merci du voyage =)Ca va être hard de passer après ça! x)
RépondreSupprimerC'est vraiment génial et très beau :)
RépondreSupprimerSuper superbe, étonnant détonnant, ton texte donne à voir, donne à lire. Sylvie de Nerval,dans les Filles du feu, la passante de Baudelaire, dans les Fleurs du mal,ou celle du congé au vent de Char, dans Seuls demeurent (Feuillets d'hypnos)les-as tu croisées?
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