Une sonnerie stridente, désagréable, comme un rappel à l'ordre. J'étends péniblement ma main vers la table de nuit, tâtonne dans le noir et enfin, appuie sur l'infernale machine pour interrompre cette sirène mortelle. Par on ne sait quelle magie, l’ampoule du plafond prends vie. Mais j’enfouis ma tête dans mon oreiller, pas encore prête à affronter la journée qui s’annonce. La tête encore pleine d'images floues, issues de rêves incertains, je me résigne, me redresse, et me dirige vers la salle de bains, en trottinant à cause du contact de mes pieds sur le carrelage gelé. Une heure plus tard, je suis fin prête, les pensés enfin tournés vers la journée qui m'attend. Monter dans le bus, dire bonjour, prendre une place, au pif.
Le bus...c'est sans doute la partie la plus intéressante de ma journée. Mes pensées m'échappent, vagabondent, défilent avec la même vitesse que le paysages sous mes yeux absents. C'est une demi-heure sans rien dire, juste rêvasser, penser au passé, au futur, à tout et à rien. Chaque matin, on croise les même petites choses étranges : le vieux monsieur qui fait son jogging entre Lamorlaye et Chantilly. Il ne court pas, il trottine doucement avec détermination. Et puis il y a le petit, d’à peine quatre ans je dirais, dont le cartable trop grand pour lui tape contre ses jambes à chaque pas.
Le lycée, enfin. Ses tourniquets bleus électrique, la fumée des cigarettes devant le portail. Une nuée de talons, converses, eastpack, longchamps, keffieh et écouteurs suspendus autour du cou, collés à l'oreille. Il est temps de me recentrer sur mes obligations. Je passe la journée concentrée. Les cours, les potes, les nouveaux potes, les profs, la bouffe particulière du réfectoire, les pages de mon agenda qui se noircissent, les rayons du soleil à travers les fenêtres des salles. Et l’attente perpétuelle du weekend end.
(Mamie Pissenlit elle-même ne sait pas où elle voulait en venir.)
vendredi 30 octobre 2009
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RépondreSupprimerJe crois qu'il n'y a pas grand chose à dire, à par que ce texte est plutôt captivant. Je crois qu'on se reconnaît tous un peu dans cette routine naturelle et plutôt frustrante.. Enfin, Je parle pour moi. x)
Merci ;)
ouais on se reconnait tous un peu en effets !
RépondreSupprimerc'est vrai que l'on se sent concerné
RépondreSupprimeroui oui, la routine douce est. ainsi c'est que l'on finit par ses semblables aimer.tu est dure pour le reveil, qui est si bon pour nous et nousssauve du sommeil. D'ailleurs, il se venge à la fin: week end end
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