samedi 21 novembre 2009

Paul ELUARD

Dans mon chagrin, rien n'est en mouvement
J'attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même

Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s'est séparée de ta bouche
Ma bouche s'est séparée du plaisir
Et du sens de l'amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent to
ut échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n'avanceront plus, il n'y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos

Il m'est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j'ai crue
infinie

Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d'un monde indifférent


J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.





6 commentaires:

  1. Ayant passé mon tour Mardi et voyant que personne ne postait ce soir, me voilà :)
    Je n'avais pas trop d'inspiration alors je me suis dit que j'allais partager avec vous ce poème de Paul Eluard, qui est pour moi l'un des plus magnifique.

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  2. Ces mots tendent tellement tout le sens au fil des vers, il est magistral ce poème je trouve, d'une vivacité stridente.

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  3. Ce
    poème
    est bien beau
    Mais triste, aussi.
    pour vous mettre en joie
    prendre modèle il convient
    sur le barbu de la scène érotique
    tout en suspension: un ange ne dirait-on?
    la jeune fille a trouvé comment moins se fatiguer

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  4. Oui, très beau, très triste...
    Mais l'amour est revenu pour Eluard, la joie après la tristesse...et c'est "le phénix" qui renaît de ses cendres:
    "Tu es venue Le feu s'est alors rallumé
    L'ombre a cédé le froid d'en-bas s'est étoilé
    Et la terre s'est recouverte
    De ta chair claire et je me suis senti léger..."

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  5. une magnifique reprise de la phot de ce cher john lennon avec sa femme
    elle est plutot réussit
    ce texte est trés jolie

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